Comprendre l’endométriose : une maladie complexe et encore trop méconnue

L’endométriose touche environ 1 femme sur 10, et pourtant, elle reste mal diagnostiquée, mal comprise et souvent banalisée. Longtemps classée en “stades” de I à IV, cette approche a été abandonnée au profit d’une meilleure reconnaissance de la complexité et de l’hétérogénéité des formes d’endométriose. Dans cet article, nous faisons le point sur cette maladie qui peut bouleverser le quotidien, parfois en silence.

Qu’est-ce que l’endométriose ?

L’endométriose est une maladie chronique inflammatoire dans laquelle du tissu semblable à la muqueuse de l’utérus (l’endomètre) se développe en dehors de celui-ci. À chaque cycle menstruel, ces tissus réagissent aux hormones, saignent, mais sans possibilité d’évacuation : cela provoque douleurs, adhérences, inflammations et parfois des atteintes d’organes.

Les différentes formes d’endométriose

D’après les recommandations officielles (HAS, CNGOF), il existe trois formes principales d’endométriose :

  • L’endométriose superficielle (ou péritonéale) : des lésions localisées à la surface du péritoine (membrane qui tapisse l’intérieur de l’abdomen). C’est la forme la plus fréquente mais pas forcément la moins douloureuse.

  • L’endométriose ovarienne : elle se manifeste par la présence de kystes appelés endométriomes (à contenu “chocolaté”) au niveau des ovaires.

  • L’endométriose pelvienne profonde (ou sous-péritonéale) : les lésions infiltrent les tissus à plus de 5 mm sous le péritoine. Elle peut toucher les ligaments utérosacrés, le vagin, l’intestin (surtout le rectum), la vessie, les uretères, voire des organes plus éloignés comme le diaphragme ou les poumons (formes extra-pelviennes).

💡 Important : une endométriose superficielle peut être extrêmement douloureuse, tout comme une forme profonde peut parfois être silencieuse. Il n’y a pas de corrélation automatique entre le type d’endométriose et l’intensité des symptômes.

Des symptômes variés, parfois trompeurs

Chaque personne vit l’endométriose différemment. Les symptômes peuvent inclure :

  • douleurs menstruelles sévères (dysménorrhées)

  • douleurs pendant les rapports sexuels (dyspareunies)

  • douleurs pelviennes chroniques

  • troubles digestifs ou urinaires

  • fatigue chronique

  • infertilité

Certaines femmes ne ressentent aucun symptôme et ne découvrent leur endométriose que lors d’un bilan de fertilité ou d’une chirurgie.

Pourquoi cette maladie est-elle si difficile à diagnostiquer ?

L’endométriose est encore trop peu enseignée dans les parcours médicaux. Jusqu’en 2018, elle n’était même pas au programme des études de médecine en France. De plus, comme les douleurs menstruelles sont souvent banalisées, de nombreuses femmes mettent 7 à 10 ans avant d’obtenir un diagnostic.

Une maladie bénigne mais parfois invalidante

Sur le plan médical, l’endométriose est considérée comme “bénigne” car elle n’engage pas le pronostic vital. Mais elle peut pourtant être extrêmement invalidante et impacter fortement la qualité de vie. Il s’agit d’un handicap invisible, mal compris, qui peut isoler celles qui en souffrent.

Ce qu’il faut retenir

L’endométriose n’est pas une seule et même maladie : c’est un ensemble de pathologies regroupées sous un même nom. Il n’y a pas un parcours unique, pas un type unique de douleur ni de traitement. Reconnaître cette diversité, c’est aussi mieux accompagner les femmes qui en souffrent.

Chez BADR – Clair de Lune, nous côtoyons cette réalité de près. C’est pourquoi nos vêtements sont pensés pour allier douceur, confort et respect du corps. Offrir un vêtement qui ne contraint pas le ventre, qui apaise au lieu de comprimer, c’est aussi une manière de reconnaître la souffrance sans l’invisibiliser.

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